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文档简介
Histoire de la princesse RosetteComtesse de SgurNouveaux Contes de fesLa ferme.Il y avait un roi et une reine qui avaient trois filles; ils aimaient beaucoup les deux anes, qui sappelaient Orangine et Roussette, et qui taient jumelles; elles taient belles et spirituelles; mais pas bonnes: elles ressemblaient en cela au roi et la reine. La plus jeune des princesses, qui avait trois ans de moins que ses surs, sappelait Rosette; elle tait aussi jolie quaimable, aussi bonne que belle; elle avait pour marraine la fe Puissante, ce qui donnait de la jalousie Orangine et Roussette, lesquelles navaient pas eu de fes pour marraines. Quelques jours aprs la naissance de Rosette, le roi et la reine lenvoyrent en nourrice la campagne, chez une bonne fermire; elle y vcut trs heureuse pendant quinze annes, sans que le roi et la reine vinssent la voir une seule fois. Ils envoyaient tous les ans la fermire une petite somme dargent, pour payer la dpense de Rosette, faisaient demander de ses nouvelles, mais ne la faisaient jamais venir chez eux et ne soccupaient pas du tout de son ducation.Rosette et t mal leve et ignorante, si sa bonne marraine la fe Puissante ne lui avait envoy des matres et ne lui avait fourni tout ce qui lui tait ncessaire. Cest ainsi que Rosette apprit lire, crire, compter, travailler; cest ainsi quelle devint trs habile musicienne, quelle sut dessiner et parler plusieurs langues trangres. Rosette tait la plus jolie, la plus belle, la plus aimable et la plus excellente princesse du monde entier. Jamais Rosette navait dsobi sa nourrice et sa marraine. Aussi jamais elle ntait gronde; elle ne regrettait pas son pre et sa mre, quelle ne connaissait pas, et elle ne dsirait pas vivre ailleurs que dans la ferme o elle avait t leve.Un jour quelle tait assise sur un banc devant la maison, elle vit arriver un homme en habit et chapeau galonns, qui sapprochant delle, lui demanda sil pouvait parler la princesse Rosette.Oui, sans doute, rpondit Rosette, car cest moi qui suis la princesse Rosette. Alors, princesse, reprit lhomme en tant son chapeau, veuillez recevoir cette lettre que le roi votre pre ma charg de vous remettre.Rosette prit la lettre, louvrit et lut ce qui suit:Rosette, vos surs ont dix-huit ans; elles sont en ge dtre maries; jinvite les princes et les princesses de tous les royaumes du monde venir assister aux ftes que je dois donner pour choisir des maris vos surs. Vous avez quinze ans, vous tes dge paratre ces ftes. Vous pouvez venir passer trois jours chez moi. Je vous enverrai chercher dans huit jours; je ne vous envoie pas dargent pour vos toilettes, car jai beaucoup dpens pour vos surs: dailleurs, personne ne vous regardera; ainsi habillez-vous comme vous voudrez.Le Roi, votre pre. Rosette courut bien vite montrer la lettre sa nourrice.Es-tu contente, Rosette, daller ces ftes? Oh oui! Ma bonne nourrice, bien contente: je mamuserai bien; je connatrai mon pre, ma mre, mes surs, et puis je reviendrai prs de toi. Mais, dit la nourrice en hochant la tte, quelle toilette mettras-tu, ma pauvre enfant? Ma belle robe de percale blanche que je mets les jours de fte, ma bonne nourrice. Ma pauvre petite, cette robe, convenable pour la campagne, sera bien misrable pour une runion de rois et de princes. Eh! Quimporte, ma bonne! Mon pre dit lui-mme que personne ne me regardera. Cela me mettra beaucoup plus laise: je verrai tout, et personne ne me verra.La nourrice soupira, ne rpondit rien et se mit raccommoder, blanchir et repasser la robe de Rosette. La veille du jour o lon devait venir la chercher, elle lappela et lui dit:Voici, ma chre enfant, ta toilette pour les ftes du roi; mnage bien ta robe, car tu nen as pas dautre, et je ne serai pas l pour la blanchir ou la repasser. Merci, ma bonne nourrice; sois tranquille, jy ferai bien attention.La nourrice runit dans une petite caisse la robe, un jupon blanc, des bas de coton, des souliers de peau noire et un petit bouquet de fleurs que Rosette devait mettre dans ses cheveux. Au moment o elle allait fermer la caisse, la fentre souvrit violemment, et la fe Puissante entra.Tu vas donc la cour du roi ton pre, ma chre Rosette? dit la fe. Oui, chre marraine, jy vais pour trois jours. Et quelles toilettes as-tu prpares pour ces trois jours? Voici, ma marraine; regardez.Et elle montra la caisse encore ouverte. La fe sourit, tira un flacon de sa poche, et dit:Je veux que ma Rosette fasse sensation par sa toilette: ceci nest pas digne delle.Elle ouvrit le flacon et versa une goutte de liqueur sur sa robe; immdiatement la robe devint jaune, chiffonne, et se changea en grosse toile torchons. Une autre goutte sur les bas en fit de gros bas de filoselle bleus. Une troisime goutte sur le bouquet en fit une aile de poule; les souliers devinrent de gros chaussons de lisire.Voil, dit-elle dun air gracieux, comment je veux que paraisse ma Rosette. Je veux que tu mettes tout cela, Rosette, et, pour complter ta parure, voici un collier, une attache pour ta coiffure et des bracelets.En disant ces mots, elle tira de sa poche et mit dans la caisse un collier de noisettes, une attache de nfles et des bracelets en haricots secs.Elle baisa le front de Rosette stupfaite et disparut.Rosette et la nourrice se regardaient bahies; enfin, la nourrice clata en sanglots.Ctait bien la peine de me donner tant de mal pour cette pauvre robe! le premier torchon venu aurait aussi bien fait laffaire. Oh! Rosette, ma pauvre Rosette, nallez pas aux ftes; prtextez une maladie. Non, dit Rosette, ce serait dsobligeant pour ma marraine: je suis sre que ce quelle fait est pour mon bien, car elle est bien plus sage que moi. Jirai donc, et je mettrai tout ce que ma marraine ma laiss.Et la bonne Rosette ne soccupa pas davantage de sa toilette: elle se coucha et dormit bien tranquillement.Le lendemain, peine tait-elle coiffe et habille, que le carrosse du roi vint la prendre; elle embrassa sa nourrice, fit mettre sa petite caisse dans la voiture et partit.Rosette la cour du roi son pre.Premire journe.On ne fut que deux heures en route, car la ville du roi ntait qu six lieues de la ferme de Rosette.Quand Rosette arriva, elle fut tonne de voir quon la faisait descendre dans une petite cour sale: un page lattendait.Venez, princesse; je suis charg de vous conduire dans votre appartement. Ne pourrai-je voir la reine? demanda timidement Rosette. Vous la verrez, princesse, dans deux heures, quand on se runira pour dner: en attendant, vous pourrez faire votre toilette.Rosette suivit le page, qui la mena dans un long corridor, au bout duquel tait un escalier; elle monta, monta longtemps, avant darriver un autre corridor o tait la chambre qui lui tait destine. Ctait une petite chambre en mansarde, peine meuble: la reine avait log Rosette dans une chambre de servante. Le page dposa la caisse de Rosette dans un coin, et lui dit dun air embarrass:Veuillez mexcuser, princesse, si je vous ai amene dans cette chambre si indigne de vous. La reine a dispos de tous ses appartements pour les rois et reines invits; il ne lui en restait plus, et. Bien, bien, dit Rosette en souriant; je ne vous en veux nullement de mon logement; je my trouverai trs bien. Je viendrai vous chercher, princesse, pour vous mener chez le roi et la reine, quand lheure sera venue. Je serai prte, dit Rosette; au revoir, joli page.Rosette se mit dfaire sa caisse; elle avait le cur un peu gros; elle tira en soupirant sa sale robe en toile torchons et le reste de sa toilette, et elle commena se coiffer devant un morceau de glace quelle trouva dans un coin de la chambre. Elle tait si adroite, elle arrangea si bien ses beaux cheveux blonds, son aile de poule et lattache faite de nfles, que sa coiffure la rendait dix fois plus jolie. Quand elle fut chausse et quelle eut revtu sa robe, quelle ne fut pas sa surprise en voyant que sa robe tait devenue une robe de brocart dor brode de rubis dune beaut merveilleuse! Ses gros chaussons taient de petits souliers en satin blanc rattachs par une boucle dun seul rubis dune beaut idale; les bas taient en soie, et si fins quon pouvait les croire tissus en fil daraigne. Son collier tait entours de gros diamants; ses bracelets taient en diamants les plus beaux quon et jamais vus; elle courut sa glace, et vit que laile de poule tait devenue une aigrette magnifique et que lattache en nfles tait une escarboucle dune telle beaut, dun tel clat, quune fe seule pouvait en avoir daussi belles.Rosette, heureuse, ravie, sautait dans sa petite chambre et remerciait tout haut sa bonne marraine, qui avait voulu prouver son obissance et qui la rcompensait si magnifiquement.Le page frappa la porte, entra et recula bloui par la beaut de Rosette et la richesse de sa parure.Elle le suivit; il lui fit descendre bien des escaliers, parcourir bien des appartements, et enfin il la fit entrer dans une srie de salons magnifiques qui taient pleins de rois, de princes et de dames.Chacun sarrtait et se retournait pour admirer Rosette, qui, honteuse dattirer ainsi tous les regards, nosait lever les yeux.Enfin le page sarrta et dit Rosette:Princesse, voici le roi et la reine.Elle leva les yeux et vit devant elle le roi et la reine, qui la regardaient avec une surprise comique.Madame, lui dit enfin le roi, veuillez me dire quel est votre nom. Vous tes sans doute une grande reine ou une grande fe, dont la prsence inattendue est pour nous un honneur et un bonheur. Sire, dit Rosette en mettant un genou en terre, je ne suis ni une fe, ni une grande reine, mais votre fille Rosette, que vous avez bien voulu faire venir chez vous. Rosette! scria la reine; Rosette vtue plus richement que je ne lai jamais t! Et qui donc, Mademoiselle, vous a donn toutes ces belles choses? Cest ma marraine, Madame.Et elle ajouta:Permettez-moi, Madame, de vous baiser la main, et faites- moi connatre mes surs.La reine lui prsenta schement sa main.Voil les princesses vos surs, dit-elle en lui montrant Orangine et Roussette qui taient ses cts.La pauvre Rosette, attriste par laccueil froid de son pre et de sa mre, se retourna vers ses surs et voulut les embrasser; mais elles se reculrent avec effroi, de crainte que Rosette, en les embrassant, nenlevt le blanc et le rouge dont elles taient fardes. Orangine mettait du blanc pour cacher la couleur un peu jaune de sa peau, et Roussette pour couvrir ses taches de rousseur. Rosette, repousse par ses surs, ne tarda pas tre entoure de toutes les dames et de tous les princes invits.Comme elle causait avec grce et bont et quelle parlait diverses langues, elle charma tous ceux qui lapprochaient.Orangine et Roussette taient dune jalousie affreuse. Le roi et la reine taient furieux, car Rosette absorbait toute lattention; personne ne soccupait de ses surs. table, le jeune roi Charmant, qui avait le plus beau et le plus grand de tous les royaumes, et quOrangine esprait pouser, se plaa ct de Rosette et fut occup delle pendant tout le repas.Aprs le dner, pour forcer les regards de se tourner vers elles, Orangine et Roussette proposrent de chanter; elles chantaient trs bien et saccompagnaient de la harpe.Rosette, qui tait bonne et qui dsirait que ses surs laimassent, applaudit tant quelle put le chant de ses surs et vanta leur talent. Orangine, au lieu dtre touche de ce gnreux sentiment, espra jouer un mauvais tour Rosette en lengageant chanter son tour. Rosette sen dfendit modestement; ses surs, qui pensrent quelle ne savait pas chanter, insistrent vivement; la reine elle-mme, dsirant humilier la pauvre Rosette, se joignit Orangine et Roussette et lui ordonna de chanter. Rosette fit un salut la reine. Jobis, dit-elle.Elle prit la harpe; la grce de son maintien tonna ses surs. Quand elle commena prluder sur la harpe, elles auraient bien voulu larrter, car elles virent que le talent de Rosette tait bien suprieur au leur.Mais quand elle chanta de sa voix belle et mlodieuse une romance compose par elle sur le bonheur dtre bonne et dtre aime de sa famille, il y eut un tel frmissement dadmiration, un enthousiasme si gnral, que ses surs faillirent svanouir de dpit. Le roi Charmant semblait transport dadmiration. Il sapprocha de Rosette, les yeux mouills de larmes, et lui dit:Charmante et aimable princesse, jamais une voix plus douce na frapp mes oreilles; je serais heureux de vous entendre encore.Rosette, qui stait aperue de la jalousie de ses surs, sexcusa en disant quelle tait fatigue, mais le roi Charmant, qui avait de lesprit et de la pntration, devina le vrai motif du refus de Rosette et len admira davantage.La reine, irrite des succs de Rosette, termina de bonne heure la soire; chacun rentra chez soi. Rosette se dshabilla; elle ta sa robe et le reste de sa parure, et mit le tout dans une magnifique caisse en bne, qui se trouva dans sa chambre sans quelle st comment; elle retrouva dans sa caisse de bois la robe en torchon, laile de poule, les noisettes, les nfles, les haricots, les chaussons et les bas bleus; elle ne sen inquita plus, certaine que sa marraine viendrait son secours. Elle sattrista un peu de la froideur de ses parents, de la jalousie de ses surs; mais comme elle les connaissait bien peu, cette impression pnible fut efface par le souvenir du roi Charmant, qui paraissait si bon et qui avait t si aimable pour elle: elle sendormit promptement, et sveilla tard le lendemain.Conseil de famille.Pendant que Rosette ntait occupe que de penses riantes et bienveillantes, le roi, la reine et les princesses Orangine et Roussette touffaient de colre; ils staient runis tous quatre chez la reine.Cest affreux, disaient les princesses, davoir fait venir cette odieuse Rosette, qui a des parures blouissantes, qui se fait regarder et admirer par tous les nigauds de rois et de princes. Est-ce donc pour nous humilier, mon pre, que vous lavez appele? Je vous jure, mes belles, rpondit le roi, que cest par ordre de la fe Puissante que je lui ai crit de venir; dailleurs jignorais quelle ft si belle et que. Si belle! interrompirent les princesses; o voyez-vous quelle soit belle? Elle est laide et bte; cest sa toilette qui la fait admirer. Pourquoi ne nous avez-vous pas donn vos plus belles pierreries et vos plus belles toffes? Nous avons lair de souillons, prs de cette orgueilleuse. Et o aurais-je pris des pierreries de cette beaut? Je nen ai pas qui puissent leur tre compares. Cest sa marraine, la fe, qui lui a prt les siennes. Pourquoi aussi avoir appel une fe pour tre marraine de Rosette, tandis que nous navions eu que des reines pour marraines? Ce nest pas votre pre qui la appele, reprit la reine; cest bien la fe elle-mme qui, sans tre appele, nous apparut et nous signifia quelle voulait tre marraine de Rosette. Il ne sagit pas de se quereller, dit le roi, mais de trouver un moyen pour nous dbarrasser de Rosette et empcher le roi Charmant de la revoir. Rien de plus facile, dit la reine; je la ferai dpouiller demain de ses bijoux et de ses belles robes; je la ferai emmener par mes gens, et on la ramnera sa ferme, do elle ne sortira plus jamais. peine la reine eut-elle achev ces mots, que la fe Puissante parut, lair menaant et irrit.Si vous touchez Rosette, dit-elle dune voix tonnante, si vous ne la gardez ici, et si vous ne la faites assister toutes les ftes, vous ressentirez les effets de ma colre. Vous, roi indigne, vous, reine sans cur, vous serez changs en crapauds, et vous, filles et surs dtestables, vous deviendrez des vipres. Osez maintenant toucher Rosette!En disant ces paroles, elle disparut.Le roi, la reine et les princesses, terrifis, se sparrent sans oser prononcer une parole, mais la rage dans le cur; les princesses dormirent peu, et furent encore plus furieuses le lendemain, quand elles virent leurs yeux battus, leurs traits contracts par la mchancet; elles eurent beau mettre du rouge, du blanc, battre leurs femmes, elles nen furent pas plus jolies. Le roi et la reine se dsolaient autant que les princesses, et ne voyaient pas de remde leur chagrin.Seconde journe.Une grosse servante apporta Rosette du pain et du lait, et lui offrit ses services pour lhabiller. Rosette, qui ne se souciait pas que la grosse servante vit la mtamorphose de sa toilette, la remercia et dit quelle avait lhabitude de shabiller et de se coiffer seule.Elle commena sa toilette; quand elle se fut bien lave, bien peigne, elle se coiffa et voulut mettre dans ses cheveux la superbe escarboucle de la veille; mais elle vit avec surprise que le coffre dbne avait disparu. sa place tait la petite caisse de bois, avec un papier dessus; elle le prit et lut:Vos effets sont chez vous, Rosette; revtez comme hier les vtements que vous avez apports de la ferme.Rosette nhsita pas, certaine que sa marraine viendrait son secours; elle arrangea son aile de poule dune manire diffrente de la veille, ainsi que lattache en nfles, mit sa robe, sa chaussure, son collier et ses bracelets; ensuite elle alla se poser devant la glace; quand elle sy regarda, elle demeura blouie; elle avait le plus ravissant et le plus riche costume de cheval: la robe tait une amazone en velours bleu de ciel, avec des boutons de perles grosses comme des noix; le bas tait
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