Aérogares passagers, évolution du trafic.pdf

Toute reproduction sans autorisation du Centre fran ais d exploitation du droit de copie est strictement interdite Techniques de l Ing nieur trait ConstructionC 4 122 1 A rogares passagers volution du trafi c et s ret parJ r me FONTAINE Ing nieur des travaux publics de l tat Service technique des bases a riennes D partement s ret nergie quipements a fr quentation du transport a rien est en hausse constante depuis plusieurs ann es Ceci peut s expliquer par la diminution du prix de vente des billets l arriv e et la mont e en puissance de compagnies bas prix l offre croissante en terme de destinations et la diminution des d lais de correspondance notam ment Cette volution d pend galement des v nements qui peuvent toucher l avia tion civile internationale Suite aux v nements du 11 septembre 2001 le trafi c a rien international s est ainsi croul de plus de 10 pour cent entra nant plu sieurs compagnies a riennes vers la faillite L volution du trafi c a donc un lien troit avec la s ret du transport a rien D une part lorsque le trafi c augmente ou que les d lais de correspondance diminuent les installations les moyens et les proc dures de s ret doivent pou voir s y adapter Leur n cessaire volutivit doit tre prise en compte d s la conception des mesures de s ret D autre part le passager attend du transport qu il choisit un gage de s curit Tout cueil dans les mesures de s ret ou de s curit a une infl uence norme sur l image et de fait sur les conditions conomiques du transport a rien Cet article constitue un compl ment l article A rogares passagers C 4 120 du m me trait 1 volution du trafi c C 4 122 2 2 Mesures de s ret 2 2 1Zonage de l a rogare passagers 3 2 2Surveillance de la zone publique 3 2 3 Inspection fi ltrage des passagers et de leurs bagages main 3 2 3 1 Moyens et mat riels pr conis s 3 2 3 2 Localisation des postes d inspection fi ltrage 4 2 3 3 Installation et dimensionnement d un poste d inspection fi ltrage 4 2 3 4 S paration des fl ux 4 2 4 Inspection fi ltrage des bagages de soute 4 2 4 1 Moyens et mat riels pr conis s 5 2 4 2 Contr le en amont de l enregistrement 5 2 4 3 Contr le int gr aux banques d enregistrement 6 2 4 4 Contr le en aval de l enregistrement 6 2 5Contr le d acc s en zone r serv e 7 3 Conclusion 8 R f rences bibliographiques 8 L A ROGARES PASSAGERS Toute reproduction sans autorisation du Centre fran ais d exploitation du droit de copie est strictement interdite C 4 122 2 Techniques de l Ing nieur trait Construction 1 volution du trafi c Le trafi c 2000 est donn dans le tableau 1 0 Cette volution a entra n un certain nombre de mesures compl mentaires nouvelles m thodes d enregistrement avec le d veloppement du syst me de communication appa ra t le e ticket Le passager n a plus de ticket mais un num ro de dossier qu il communique lors de son enregistrement Cela repr sente un gain de temps pour le passager qui n a plus retirer un billet soit dans une compagnie de voyage soit un comptoir de la compagnie les compagnies essaient de d velopper l enregistrement des passagers sans bagage de soute au moyen de bornes automati ques Ces bornes peuvent tre install es partout dans l a rogare Cela permet d augmenter le nombre de points d enregistrement elles occupent moins de place qu une banque d enregistrement classique n cessitent des surfaces d attente moins importantes les passagers n ont pas de chariots bagage et peuvent tre relativement facilement d plac es intermodalit au vu du d veloppement du trafi c a rien tableau 1 et de la saturation des grands a roports l accent est mis sur l intermo dalit notamment entre le train et l avion En Europe les distances entre les grandes villes tant relativement faibles le train grande vitesse TGV peut tre consid r comme un concurrent s rieux de l avion L intermodalit vise rendre les deux modes de transport compl mentaires Les passagers effectuent une par tie du trajet en avion vol long courrier et l autre en train Le d placement en train correspond un vol court courrier Pour l instant en raison des contraintes de s ret le passager ne peut pas s enregistrer dans la gare et doit r cup rer ses bagages en salle de livraison bagages dans l a rogare Cette volution implique galement une capacit d volution de l a rogare qui doit s adapter un trafi c en perp tuelle volution L difi ce doit donc pouvoir se pr ter des r am nagements et pr senter une structure d une grande souplesse pour r pondre plu sieurs types de sollicitations augmentation du trafic en volume de passagers les exten sions du b timent doivent tre possibles sans d naturer la construc tion et sans perturber le fonctionnement pendant les phases de travaux volution des proc dures de traitement du passager et de ses bagages par exemple le b timent a d s adapter l entr e en vigueur de l obligation du contr le des bagages de soute naissance de nouvelles technologies enregistrement dis tance ou par bornes interactives g n rant des utilisations diff ren tes des esp ces Il s agit de l une des caract ristiques essentielles de ces infrastruc tures terminales a roportuaires cf C 4 120 2 Mesures de s ret Afi n de faire face partir des ann es 1960 l accroissement du nombre d actes d intervention illicite dirig s contre l Aviation civile l Organisation de l aviation civile internationale OACI s est structu r e et a publi des recommandations destination des tats mem bres Ainsi l OACI d fi nit elle la s ret comme une combinaison de mesures ainsi que des moyens humains et mat riels visant pro t ger l Aviation civile internationale contre les actes d intervention illicite 1 chapitre 1er Elle recommande que chaque tat contractant prenne des mesures pour emp cher que des armes explosifs ou tous autres engins dangereux pouvant tre employ s pour commettre un acte d intervention illicite et dont le port ou le transport n est pas auto ris ne soient introduits par quelque moyen que ce soit bord d un a ronef effectuant un vol d aviation civile internationale 1 chapitre 4 article 4 1 1 En France le Comit national de s ret CNS cr en 1971 comprenant des repr sentants de divers minist res adapte par ses r solutions les normes et recommandations de l annexe 17 de l OACI 1 au niveau national et demande aux minist res concern s de les rendre op ratoires La Direction g n rale de l aviation civile DGAC est charg e d organiser sur le territoire fran ais m tropole et outre mer la s ret du transport a rien non seulement interna tional mais galement national L int gration et la mise en uvre des mesures de s ret au sein des a rogares passagers n cessite de prendre en compte certaines contraintes et caract ristiques dimensionnelles de volumes tech niques li es aux mat riels et appareils utilis s aux proc dures d exploitation et de maintenance de ces derniers et aux proc dures de s ret elles m mes Il est n cessaire de prendre en compte ces contraintes et caract ristiques d s les premi res phases de conception des a rogares neuves et d s les premi res tudes de faisabilit pour les a rogares existantes ce afi n d viter des modifi cations ult rieures contrai gnantes et co teuses Nous traitons ici les quatre domaines de la s ret du transport a rien ayant un lien direct avec l a rogare passagers le contr le de la zone publique l inspection filtrage des passagers et de leurs bagages main l inspection filtrage des bagages de soute le contr le d acc s en zone r serv e Tableau 1 Trafi c passagers des principaux a roports fran ais en 2000 A roport Trafi c passagers en millions volution par rapport 1999 Paris 73 2516 91 Nice 9 3618 98 Marseille 6 3437 29 Lyon 5 9038 99 Toulouse 5 2475 49 B le 3 7025 65 Bordeaux 3 0074 63 Strasbourg 2 011 9 66 Pointe Pitre 1 9644 30 Nantes 1 8796 88 Montpellier 1 7034 99 Fort de France 1 624 1 34 Tahiti 1 54614 60 Saint Denis 1 4657 17 Ajaccio 1 0672 79 Lille 0 991 96 Clermont Ferrand 0 9027 64 Bastia 0 803 0 86 Biarritz 0 7783 05 Brest 0 7414 66 Toulon 0 702 3 97 Pau 0 6110 00 Perpignan 0 5236 73 Source DGAC A ROGARES PASSAGERS Toute reproduction sans autorisation du Centre fran ais d exploitation du droit de copie est strictement interdite Techniques de l Ing nieur trait ConstructionC 4 122 3 2 1 Zonage de l a rogare passagers Du point de vue de la s ret on diff rencie deux types de zone au sein de l a rogare passagers la zone publique librement accessible sans titre ou autorisa tion particuli re espaces caract re commercial services comp toirs de compagnies a riennes la zone r serv e o ne peuvent p n trer que les personnes munies d un titre d acc s comme les badges pour les personnels car tes d embarquement pour les passagers On y retrouve notamment les salles d embarquement les passerelles les zones de tri des baga ges de soute au d part ventuellement les salles de livraison des bagages divers locaux pour les personnels les administrations doua nes police aux fronti res gendarmerie des transports a riens Le lecteur gardera l esprit qu une a rogare est en perp tuelle vo lution et que par cons quent le zonage de l a rogare peut tre modifi tout moment Toute modifi cation ou extension de l a rogare doit tre r alis e dans le respect des normes et recommandations de l OACI 2 2 Surveillance de la zone publique Le 12 juin 1980 l a roport d Orly Ouest dans le hall 2 l explosion d une bombe plac e en consigne automatique a gravement bless deux personnes et a entra n d importants d g ts mat riels Comme dans tout lieu public la zone publique d une a rogare est sujet menace Aussi la Conf rence europ enne de l aviation civile pr conise t elle que toutes les zones de l a rogare accessibles au public devrait faire l objet d une surveillance 2 recommandation 2 2 2 I L objectif de la surveillance consiste notamment en la d tection d objets susceptibles de contenir un engin explosif ou dangereux recherche et limination des objets dits colis abandonn s et en la d tection de personnes susceptibles d utiliser une arme feu contre les passagers et les personnels I La surveillance de l a rogare peut tre r alis e par la mise en place de syst mes de vid osurveillance et la r alisation de patrouilles par les autorit s comp tentes Elle est assujettie aux plans d urgence et de renforcement des mesures de s ret plan Vigipirate par exemple Afi n de limiter au minimum les risques d abandon d objets dange reux et d attentats l arme feu en particulier la conception de l a ro gare devrait prendre en compte certaines pr cautions concernant la limitation de zones de retrait dans le b timent les positionnement et configuration des consignes bagages les positionnement et configuration des terrasses et mezzanines Il est noter dans ce dernier cas qu aucun acc s des personnes non autoris es ne peut tre permis sur les ventuelles terrasses et toiture ext rieures de l a rogare En cas de d couverte d un colis abandonn le passager propri taire doit tre retrouv Il convient donc de mettre en place les moyens n cessaires l appel du passager Si le passager ne se pr sente pas suite aux diff rents appels effec tu s le colis doit tre neutralis par des quipes sp cialis es Cette neutralisation peut dans une tr s faible probabilit d clencher l explosion d un bagage pi g Il est donc conseill aux architectes et ma tres d uvre de limiter l emploi de mat riaux sensibles verre simple non arm en particulier Ceci reste valable dans le cas non souhaitable de l explosion d un objet illicite Enfi n la d couverte d un objet suspect peut n cessiter la mise en uvre d un p rim tre de s curit ou plut t d un volume de s cu rit autour de celui ci Aucune personne hormis les agents en charge du traitement du bagage n est autoris e p n trer dans cette zone ce qui peut conduire l vacuation de zones vitales de l a rogare telles que les zones d enregistrement Aussi est il sou haitable pour l exploitation afi n de ne pas paralyser toutes les acti vit s d viter de regrouper les zones sensibles de l a rogare 2 3 Inspection fi ltrage des passagers et de leurs bagages main Le 11 septembre 2001 au matin un avion s crase sur une des tours du World Trade Center New York Il est suivi un quart d heure plus tard par un autre avion qui s crase sur la seconde tour La m me matin e deux autres a ronefs s craseront dont l un sur le Pentagone Washington Ces quatres avions ont t d tourn s et utilis s comme projecti les contre des cibles terrestres par des membres arm s d une orga nisation terroriste internationale ayant embarqu comme passagers sur des a roports am ricains L ensemble de ces quatres attentats aura fait pr s de 2 800 morts L Organisation internationale de l aviation civile impose que chaque tat contractant veillera ce que des mesures ad quates soient prises pour contr ler les passagers en correspondance ou en transit ainsi que leurs bagages de cabines afi n d emp cher que des objets illicites soient introduits bord d a ronefs effectuant des vols d aviation civile internationale 1 article 4 2 1 En France cette norme est applicable tout vol qu il soit interna tional ou national 2 3 1 Moyens et mat riels pr conis s 2 3 1 1 Inspection fi ltrage des passagers Comme le recommande la Conf rence europ enne de l aviation civile le contr le des passagers peut tre effectu manuellement ou au moyen de d tecteurs d objets m talliques 2 recomman dation 2 3 1 1 I Fouille manuelle Elle consiste en l examen manuel et visuel du passager en cas d alarme non lev e par les appareils de d tection des objets m tal liques Elle doit tre r alis e dans une cabine d di e et prot g e de toute vue des autres passagers et des personnels I Magn tom tres Il s agit d appareils port s la main utilis s par les op rateurs de s ret et permettant de d tecter sur le passager la pr sence d objets m talliques Les magn tom tres sont utilis s afi n de lever les alar mes des portiques de d tection d crits ci apr s I Portiques magn tiques de d tection des objets m talliques Ces appareils sont constitu s de deux parois verticales g n rant un champ magn tique et entre lesquelles passent les passagers En cas de pr sence d un objet suspect une alarme sonore et visuelle est donn e Certains appareils de derni re g n ration permettent de localiser l objet sur le passager 2 3 1 2 Inspection fi ltrage des bagages de cabine Selon la recommandation de la Conf rence europ enne de l avia tion civile l inspection des bagages main devrait se faire manuellement ou au moyen d un quipement radioscopique 2 recommandation 3 2 3 1 I Fouille manuelle Elle consiste en l examen visuel des bagages dont le contenu n est pas d termin en pr sence du passager sur des tables d di es tables simples tables rouleaux Elle peut tre utilis e seule comme moyen de contr le ou comme moyen de contr le compl mentaire apr s inspection radioscopique comme le pr conise la Conf rence europ enne de l aviation civile selon laquelle au moins dix pour cent des bagages soumis l inspection radioscopique devraient faire l objet d un contr le manuel 2 recommandation 2 3 1 5 A ROGARES PASSAGERS Toute reproduction sans autorisation du Centre fran ais d exploitation du droit de copie est strictement interdite C 4 122 4 Techniques de l Ing nieur trait Construction I Appareils rayons X conventionnels Ces appareils utilisent une technologie de radioscopie par rayons X Ils sont compos s d une unit centrale comprenant les syst mes de g n ration et de d tection d nergie de rayons X un tapis convoyeur motoris des unit s informatiques pour le traitement des donn es et des ima ges le tout r parti autour d un tunnel d inspection dont les dimen sions sont multiples pour un m me type d appareil d une station de travail compos e d un ou de deux crans de visualisation des images des bagages inspect s d une console de commande et d analyse des images Les bagages sont v hicul s dans le tunnel d inspection de l appa reil et une image radioscopique est produite sur l cran d analyse L op rateur de s ret b n fi cie de divers outils d aide l analyse lui permettant de d terminer les l ments constituant le bagage 2 3 2 Localisation des postes d inspection fi ltrage L inspection fi ltrage des passagers et de leurs bagages de cabine peut se d rouler plusieurs endroits dans l a rogare Ce contr le est d connect du contr le douanier des biens et des personnes pour les pays hors espace Schengen l un pouvant tre r alis indif f remment avant ou apr s l autre I Inspection fi ltrage avant embarquement d centralis e Un poste d inspection fi ltrage est plac l entr e des passerelles dans le cas d un avion en poste en contact ou en sortie d a rogare avant d acc der en zone r serv e dans le cas d avion en poste loign Une telle possibilit augmente le temps d embarquement des passagers et peut tre co teuse en quipements n cessaires pour des a rogares importantes N anmoins elle permet de s adapter ais ment aux variations de menace en fonction du vol consid r I Inspection fi ltrage en entr e de chaque salle d embarquement semi centralis e Un poste d inspection fi ltrage est mis en place avant l entr e de chaque salle d embarquement Cette solution peut n cessiter un grand nombre de moyens mat riels et humains si le nombre de salles d embarquement est lev I Inspection fi ltrage centralis e Une zone d inspection fi ltrage compos e de un ou plusieurs postes d inspection est install e en un point de l a rogare apr s la zone d enre gistrement et avant l entr e d un groupe de salles d embarquement Cette solution permet de rationaliser l armement des postes et le nombre d appareils en service en fonction du fl ux de passagers contr ler Elle permet galement de b n fi cier d une redondance des mat riels en cas de panne de l un d entre eux 2 3 3 Installation et dimensionnement d un poste d inspection fi ltrage Un poste d inspection fi ltrage des passagers et de leurs bagages de cabine comprend au moins 3 article 4 un portique magn tique de d tection des objets m talliques un magn tom tre une table de fouille des bagages une cabine de fouille des passagers des r ceptacles en nombre suffisant pour les petits objets d pos s lors du contr le un dispositif permettant de condamner l acc s lorsque le poste