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文档简介

DISCOURS - jeudi 1er dcembre 2011Madame et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Monsieur le Maire de Toulon, cher Hubert, Mes chers concitoyens, Il y a trois ans, le 25 septembre 2008, au pire moment de la tourmente financire qui allait plonger lconomie mondiale dans la plus grande crise depuis la Deuxime Guerre mondiale, cest dans cette mme salle que je me suis adress aux Franais. Je nai pas cout ceux qui me conseillaient de ne rien dire de peur quen disant la vrit, on crt la panique. Javais la conviction que pour sauver la confiance, pour viter la peur, il fallait au contraire dire la vrit aux Franais. Cette vrit, les Franais taient prts lentendre. Leur dire la vrit, ctait leur dire que la France ne pouvait pas rester labri dune crise plantaire. Ctait leur dire que cette crise tait grave, quelle allait durer, quelle aurait des consquences sur la croissance, sur le chmage, sur le pouvoir dachat. Leur dire la vrit, ctait leur dire que tout le systme bancaire tait menac, que leurs conomies dposes dans les banques taient menaces mais que nous ne laisserions aucune banque faire faillite, que nous ne permettrions pas quun seul Franais perdt un seul centime de ses dpts. Pas une seule banque na ferm ses portes, pas un seul centime de dpt na t perdu grce au plan de sauvetage bancaire et aux garanties apportes par ltat. Ce ne sont pas les banquiers qui ont t secourus. Ce ne sont pas les actionnaires des banques qui ont t protgs. Ce sont les conomies des Franais qui ont t sauves ainsi que leurs emplois car la faillite dune banque aurait entran celle de toutes les autres et cest lconomie tout entire qui, prive de crdit, se serait effondre. Et cela na pas cot un centime au contribuable. Dire la vrit aux Franais, ctait leur dire que ltat ne pouvait pas indfiniment financer ses dpenses courantes et ses dpenses de solidarit par lemprunt, parce quun jour, il faut payer ses dettes. Dire la vrit aux Franais, ctait leur dire que la crise tait une crise structurelle qui ncessitait des rponses structurelles, quelle appelait acclrer le rythme des rformes, non pas larrter ou le ralentir. Dire la vrit aux Franais, ctait leur dire que pour sortir de la crise, il faudrait travailler davantage et non pas moins. Je sais que la vie dun grand nombre de Franais est plus difficile, aujourdhui, aprs trois ans de crise. Je sais que malgr toutes les mesures qui ont t prises, beaucoup de Franais ont souffert et continuent de souffrir. Chacun a d faire des efforts, chacun a d faire des sacrifices. Mais prenons le temps de regarder autour de nous, dans quelle situation se trouvent les pays europens qui nont pas pris temps la mesure de la crise, qui nont pas fait temps les efforts ncessaires. Ils ont t obligs de baisser les salaires et les retraites et daugmenter massivement les impts. En 2008, jai dit que le capitalisme devait tre refond. Jai dit quil fallait moraliser la finance. Le G20 que la France avait voulu, contribua sauver la confiance qui se trouvait partout branle. On peut toujours dplorer quil ne soit pas all assez vite ou assez loin. Mais si nous regardons do nous venons et ce qui a t accompli depuis trois ans, cest une vritable rvolution qui a commenc : pour les rmunrations des traders, pour les paradis fiscaux, pour les banques, pour les marchs de matires premires, rien ne sera plus comme avant. En septembre 2008, ici, Toulon, au cur de la tourmente, javais trac une perspective : celle dun capitalisme de production, dune mondialisation rgule, dune finance encadre, dun dveloppement durable, dun nouveau rle pour ltat dans lconomie, dune nouvelle gouvernance europenne et mondiale. Au-del de lurgence laquelle le gouvernement de Franois Fillon a d, avec courage et une dtermination auxquels je veux rendre hommage, faire face jour aprs jour, pour protger les Franais, la politique de la France sest rsolument inscrite depuis quatre ans dans cette perspective. Pas un jour, je nai renonc un seul de ces objectifs. * * * Mais aujourdhui, la peur est revenue. Cette peur qui dtruit la confiance. Cette peur qui paralyse les consommateurs, qui empche linvestisseur dinvestir, lentrepreneur dentreprendre, le patron dembaucher, le banquier de prter. Cette peur porte un nom : cest la peur pour la France de perdre la matrise de son destin. La seule faon de conjurer cette peur, cest de dire la vrit. La vrit, cest que la crise nest pas finie et quil ne peut pas y avoir de projet politique qui ne procde dun diagnostic de la crise et de son ampleur. Nier la crise, cest sinterdire toute perspective davenir. Ce que lon appelle la crise de la dette souveraine qui frappe lEurope de plein fouet, cest la mme crise qui se poursuit. Cest la crise de la dette prive qui se prolonge en crise de la dette publique. Cest la mme crise, qui aprs avoir frapp les banques, frappe les tats. Cette crise frappe tous les grands pays dvelopps, quelles quaient t les majorits de gauche ou de droite qui les ont gouverns et les politiques quelles ont menes au cours des dernires dcennies. Il faut chercher les causes communes qui ont conduit le monde dans la situation o il se trouve aujourdhui. Cest dans linstauration, partir de la fin des annes 70, dune mondialisation sans rgle autre que celles qui garantissaient la libert du commerce que se trouve lorigine des difficults actuelles. A la fin des annes 70, par une sorte de retour du balancier, lidologie du laisser-faire a triomph au point de faire oublier au monde toutes les leons qui avaient t tires de la Grande Dpression des annes 30. La globalisation financire sest installe pour compenser artificiellement les ravages que la mondialisation sans rgle provoquait dans les conomies des pays dvelopps. Ctait ncessaire pour que les excdents des uns puissent financer les dficits des autres. Ctait ncessaire pour que lendettement puisse compenser la baisse inacceptable du niveau de vie des mnages dans les pays dvelopps. Ctait ncessaire pour financer un modle social qui croulait sous les dficits. Ctait inluctable pour que le capital financier puisse aller chercher ailleurs les profits quil ne pouvait plus esprer dans les pays dvelopps. Ainsi sest mise en place une gigantesque machine fabriquer de la dette. Ainsi les pays dvelopps ont-ils cherch leur salut dans la seule voie qui leur restait : la fuite en avant dans lendettement. Dans certains pays comme la France, cest ltat qui sest endett. Pas un seul budget en quilibre depuis 1974 ! Dans dautres pays comme lAngleterre ou lEspagne, ce sont les mnages qui pendant longtemps se sont endetts. Dans dautres encore, comme aux tats-Unis, les mnages et ltat se sont endetts en mme temps. La croissance extravagante du secteur financier qui a dissmin dinvraisemblables quantits de dettes a eu pour consquence la financiarisation de lconomie. Elle la mise sous la domination exclusive de la logique spculative et lobsession du court-terme. On en connait les consquences dramatiques sur lindustrie, sur lenvironnement, sur les ingalits et sur la dgradation de la valeur du travail. Ds lors que la fuite en avant dans lendettement devient impossible, parce que les prteurs ne veulent plus prter, parce que limmense pyramide des dettes jusque-l dissimule par la complexit et la sophistication de la finance globale apparat aux yeux de tous comme un risque norme, alors commence un nouveau cycle conomique. Ce nouveau cycle sera bien diffrent du prcdent. Le cycle qui sannonce sera un cycle de dsendettement qui ramnera le balancier de lconomie vers le travail et la production que les pays dvelopps avaient eu tendance trop sacrifier. Le passage dun grand cycle dendettement un grand cycle de dsendettement va saccompagner dun ajustement auquel toutes les politiques conomiques des pays dvelopps vont se trouver confrontes. Je ne crois pas quil serait conomiquement juste, ni moralement acceptable dimputer aux Franais les difficults que nous vivons. Nous ne sommes pas la fin des Trente Glorieuses. Nous ne sortons pas de trente ans de prosprit dont il faudrait corriger les excs. Nous ne sortons pas de trente annes o les Franais auraient refus de faire le moindre effort pour faire face la concurrence des pays mergents. Depuis trente ans, les Franais ne consomment pas plus quils ne gagnent. Au contraire, ils pargnent. Les mnages franais sont parmi ceux qui, dans le monde, pargnent le plus. Depuis trente ans, dans leur immense majorit, les Franais subissent plus de stress, plus de tensions, plus de fatigue. Ils ont de plus en plus de mal se projeter dans lavenir. Je pense, en particulier, aux jeunes gnrations qui ont des difficults de plus en plus grandes pour entrer dans la vie active. Cette situation a t dautant plus mal vcue que depuis trente ans, les efforts des Franais pour tre plus productifs, ont t considrables. Ils ont t courageux. Et surtout, depuis trente ans, ceux qui travaillent et qui sont proportionnellement de moins en moins nombreux ont vu peser lourdement sur leurs revenus la charge de ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent plus longtemps, de ceux qui font des tudes de plus en plus longues, de ceux qui sont au chmage, de ceux que les accidents de la vie ont plong dans la dtresse. Dire la vrit aux Franais, cest leur dire que cette situation, insoutenable dans la dure, se trouve aggrave si brutalement par la crise quil est impossible de continuer ainsi. Cest pour cette raison que la rforme des retraites ne pouvait plus tre diffre et quil a fallu en acclrer le calendrier. Contester cette ralit, cest mentir gravement aux Franais. La rforme que nous avons mise en uvre qui garantit le financement des retraites des Franais pour lavenir, tait une dcision socialement juste. Permettre la retraite 60 ans sans financement tait une dcision socialement injuste. Dire la vrit aux Franais, cest ne rien leur cacher des consquences de la crise et des efforts quelle implique pour tous. Si les Franais prouvent un malaise quand ils sinterrogent sur leur avenir et celui de leurs enfants, cest quils ont le sentiment que leur vie est ballote par des crises dont ils ne sont pas responsables, quils ne sont plus matres de leur avenir. Pour rendre aux Franais la matrise de leur avenir, il faut rendre la France la matrise de son destin. Et pour cela, elle doit entrer de plain-pied dans le nouveau cycle conomique. Elle doit sy prparer. Il y a trois faons de rpondre la crise. La premire, cest de la nier. Expliquer que ce nest pas grave, que la crise nest quun prtexte. Cest mentir aux Franais et prparer des catastrophes dont la France ne se remettrait pas. La seconde, cest de faire le choix exclusif de laustrit, de la rigueur, de la dflation. Ce serait le choix de la baisse des salaires et des retraites. Ce serait le choix de faire porter tout le poids de la crise sur le pouvoir dachat. Ce serait le choix qui tirerait tout vers le bas, un choix qui prendrait le risque de plonger lconomie dans la rcession et mme dans la dpression. Il y a un autre choix possible. Celui de rpondre la crise par le travail, par leffort et par la matrise de nos dpenses. Cest un ajustement par le haut. Cest un choix qui prserve le niveau de vie. Entre la baisse des retraites et travailler plus longtemps, je choisis la deuxime solution. Entre gagner moins et travailler davantage, je suis convaincu que la deuxime solution est prfrable la premire, quelle est plus juste et quelle nous permettra de sortir de la crise au lieu de laggraver. Ce choix de leffort, du travail, cest la politique que suit avec constance le gouvernement. Dans le monde tel quil est, avec les dfis que nous avons relever, avec ce que sont les tendances de la dmographie, la retraite 60 ans et les 35 heures ont t des fautes graves dont nous payons aujourdhui lourdement les consquences et quil nous a fallu rparer. La crise est dabord un rvlateur de nos faiblesses. Mais pour peu que nous sachions en tirer les leons, les crises nous indiquent aussi la voie suivre pour reconstruire et elles donnent la politique une responsabilit et un champ daction au fond sans prcdent depuis la Deuxime Guerre mondiale, parce quil faut tout imaginer, tout rinventer. Il nous faut dabord de nouveau parer lurgence, en vitant de devenir une cible pour la spculation en brisant le doute sur notre capacit matriser notre endettement et rembourser nos dettes. Car le doute nous fait payer plus cher notre dette. En rduisant nos dficits, nous diminuons lemprise que les marchs exercent sur nous, nous prservons la matrise de notre destin. Pour rduire nos dficits, nous devons liminer nos mauvaises dpenses, celles qui sont inutiles, celles que lon peut supprimer sans diminuer la qualit du service public, celles que lon peut compenser par un effort raisonnable de productivit, celles qui sont le fruit dune mauvaise gestion, dun mauvais contrle, celles que lon a laiss driver par manque de courage pour rformer ou par dfaut danticipation. Depuis des dcennies, nous dpensons trop et souvent mal. Cela ne peut plus durer. Lhabitude quavait prise ltat dtre un guichet o lon rpondait oui, non pas ceux qui en avaient le plus besoin, mais ceux qui pouvaient protester le plus et bloquer le plus. Cela ne peut plus durer. Nous devons diminuer nos dpenses courantes, en tant plus attentifs lutilit de la dpense publique. Nous devons continuer rduire les effectifs de la Fonction publique en maintenant la rgle du non renouvellement d un dpart sur deux la retraite. Nous devons le faire avec dtermination. Mais aussi avec sang-froid, raisonnablement, sans nous laisser gagner par la fbrilit et les emballements des marchs. Cest pour cela que, dans le mme temps que nous conomisons, nous devons continuer dencourager le travail et donc les heures supplmentaires, prserver les allgements de charge et nous devons continuer dinvestir, car la cl de notre avenir est dans la productivit et dans la comptitivit. La France a des atouts exceptionnels pour affronter toutes les concurrences et toutes les preuves. De tous les grands pays dvelopps, il est celui dont le systme institutionnel a le mieux rsist la crise. Grce ses institutions, il peut tre gouvern mme quand les temps sont difficiles. Ce nest pas en passant la VIe Rpublique qui ne serait en ralit quun retour la IVe, que la France matrisera mieux son destin. Nous avons connu lpoque des marchandages entre partis. Le rsultat, ce fut limpuissance, labaissement et la confusion. Dans un monde o il faut dcider vite et avec sang-froid, sans a priori idologique, cest une fantaisie coupable que la France ne peut pas se permettre. Quand lconomie mondiale est entre en rcession, le modle social franais sest rvl efficace pour amortir le choc. Il a contribu ce que lconomie recule moins en France quailleurs. Mais qui peut penser le maintenir sans ladapter aux conditions qui sont celles de notre poque ? On nduque pas, on ne soigne pas comme hier. La dlinquance nest pas la mme quhier. Les ingalits ne sont pas les mmes. Et surtout, il est apparu une nouvelle ingalit, celle qui fait la vie plus difficile ceux qui travaillent au bas de lchelle par rapport une minorit qui voudrait profiter du systme sans assumer sa part des devoirs. On ne peut pas financer notre protection sociale comme hier en prlevant uniquement sur les salaires quand les frontires sont plus ouvertes et quil faut faire face la concurrence de pays bas salaires. La rforme du financement de notre modle social est devenue urgente. Nous ne pouvons pas garder la mme organisation de notre protection sociale que celle de laprs-guerre, alors que ceux qui changent plusieurs fois dentreprise, de secteur, de mtier, tout au long de leur vie active, sont de plus en plus nombreux. Face la tourmente conomique et financire, disposer comme la France dun tat fort adoss une longue tradition administrative est apparu comme un atout considrable, tandis quun tat faible, dpourvu de toute autorit, est apparu comme lune des causes principales qui ont conduit bien des pays tre emports par la tourmente. La France a des atouts que bien des pays dans le monde lui envient. Elle a une dmographie dynamique, une jeunesse nombreuse, des entrepreneurs, des chercheurs et des ingnieurs de talent, une main-duvre de grande qualit, travailleuse, bien forme. Elle a une longue tradition industrielle et agricole, des savoir-faire qui sont issus du travail de plusieurs gnrations. Ce nest pas en renonant notre indpendance nergtique et en boudant lnergie nuclaire dans laquelle la France a investi depuis un demi-sicle tant dintelligence et dargent, quelle valorisera au mieux ses atouts. Ce nest pas en choisissant une politique de partage du travail qui a chou partout dans le monde, que la France tirera le meilleur parti de ses ressources. Cette voie tourne le dos au progrs. Cest le travail qui cre le travail, cest linvestissement qui engendre linvestissement. Travailler plus et mieux, se former plus et mieux, investir massivement et mieux, ce sont les principaux leviers par lesquels la France se mettra en phase avec le nouveau cycle conomique. Alors quen France comme dans la plupart des grands pays

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