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文档简介

Le fleuve figure une force irresistible 137Les mtaphores abondent dans le texte le clzien. Cette partie du chapitre est consacreaux parties du texte ou la narration met en rcit des fleuves dans un emploi figur.Dans la majorit des cas, lemploi mtaphorique de la notion de fleuve se base surlide dun mouvement irrsistible sur une chelle relativement grande. Cette ide inclut limagerie de la circulation comme fleuve aussi bien que les voies de circulationvides en tant que rsultats de lcoulement dun fleuve dsormais fige, tous deux prsentsprincipalement dans La Guerre.Parmi les autres emplois figures du mot fleuve, nous trouvons la migration dupeuple de Meroe comme fleuve dans Onitsha, ainsi que les phnomenes clestes letrajet du soleil ou les constellations du ciel nocturne comme des fleuves essentiellement dans Onitsha.Le Fleuve du peuple 150Si dans les mtaphores du paysage urbain, le fleuve dsigne les voies de circulation avec ou sans voitures dou lhumanit est exile, il y a des mtaphores qui vont tout a fait dans le sens inverse : dans Onitsha, le peuple mythique de Mero est compar a un fleuve, dabord dans une rptition incantatoire :Pareil un fleuve dos et de chair, le peuple coule sur la terre rouge, au fond des crevasses, dans les valles dessches. (O 139)Pareil un fleuve, le peuple de Mero scoule devant labri des branches et de toile ou gt Amanirenas, dans lombre, a lentre du royaume de la mort. (O 139-140)Le fleuve humain sest coule lentement vers louest, et le silence est revenu, tandis que le soleil dpasse le znith et commence redescendre vers lhorizon. (O 140)La comparaison au fleuve est reprise et dveloppe dans lemploi des verbes : lepeuple coule , scoule , le fleuve humain sest coule Ruth Amar voit dans les comparaisons du peuple au fleuve une manifestation de leur appartenance indissoluble a la terre dAfrique . Amar 2004, 118. . Le peuple choisit de plus un trajet qui ressemble a celui de leau dun fleuve : au fond des crevasses, dans les valles dessches . La scne ressemble a celle de Dsert ou les hommes bleus cheminent sur les lits asschs des fleuves au fond des valles. Dans le dernier passage, le fleuve humain suit le trajet du soleil, dest en ouest en marche entre laube et le crpuscule. Le caractre sacr de lvnement est souligne par les prires que les migrants font aux dieux gyptiens, qui suivent un fleuve cleste parallle. Ainsi, trois fleuves sont mis en rcit : le Niger, celui du peuple de Meroe et celui du ciel.Les trois fleuves se combinent dans une vision de Geoffroy :Cest le fleuve qui descend lentement, dans le corps de Geoffroy, pendant son sommeil. Le peuple de Meroe passe en lui, il sent les regards tournes vers les rives obscurcies parles arbres. Devant eux senvolent les ibis. Chaque soir un peu plus loin. Chaque soir, lincantation du devin, son visage fige par lextase, et la fume de lencens monte dans la nuit. Cherchant un signe parmi les astres, un signe dans lpaisseur de la fort. Ecoutant les cris des oiseaux, regardant les traces des serpents dans la boue des rivages. (O 166-167)Le fleuve qui descend en Geoffroy est en mme temps le peuple de Meroe dont il sentles regards et le fleuve concret, indique par la mention des rives et des arbres. La figure ascensionnelle est assure par la monte de lencens et lindication des astres faisant allusion au fleuve cleste.Ainsi, dans Onitsha, la figure mtaphorique du fleuve dsignant le peuple de Meroene constitue quune petite partie du jeu complexe des diffrents sens de la notion defleuve, comme peuple, comme moyen de transport pour le dieu solaire, et enfin comme fleuve concret, divin, lui aussi. Tous ces aspects se relient et sunissent dans laqute de Geoffroy Allen de la nouvelle Meroe, qui finalement va se trouver a son point de dpart, Onitsha. Ainsi, tout comme les fleuves prsentent plusieurs ralits, la ralit digtique du rcit se superpose la ralit mythique, dans le mme espace.Les fleuves celestesDes La Guerre, le texte le clzien a recours au vocabulaire fluvial pour faire des rfrences aux phnomnes clestes. Les fleuves clestes empruntent trs aisment des interprtations symboliques. Les rfrences a ces fleuves se divisent principalement en trois categories.Le troisime emploi mtaphorique du motif fluvial applique aux phnomnes clestesest la description du trajet du soleil comme lavancement sur un fleuve. Il est en mmetemps le plus usage de ces trois emplois. Le motif est introduit dans la nouvelle Peuple du ciel ou la fille aveugle Petite Croix ressent lastre du ciel qui avance lentement travers le ciel, en planant, en volant, comme le long dun fleuve puissant (Mo 252). Le texte le plus riche sur ce point est Onitsha avec de nombreuses rfrences aux divinits gyptiennes et africaines.Dans la cosmogonie du peuple de Meroe hrite de lancienne Egypte, Aton, le dieusoleil, navigue sur le fleuve cleste de lorient vers lendroit ou le soleil disparaitchaque soir, Ateb, lentre du tunnel sur la rive ouest du fleuve cleste (O 126). Pendant la nuit, le soleil passe en sens inverse pour rapparaitre a lest a laube. Le voyage fluvial du soleil sert de miroir a celui du peuple de Meroe : tandis que le peuple voyage sur le fleuve concret sous le soleil, celui-ci, le soleil concret, divinit du peuple de Meroe, parcourt son trajet sur le fleuve cleste mythique. Les deux trajets se font cho dans le rcit :A laube, sur la place de Kasu, ils ont prie et reu la bndiction dAton qui commence sa navigation le long du fleuve du ciel. Les radeaux de roseaux quittent la rive, les uns aprs les autres, en silence. Ils sont si nombreux que cela fait une route mouvante travers le fleuve. (O 129)Tandis que le trajet du soleil est peru comme un fleuve, dans la mythologie du peuple de Meroe, le fleuve est transforme en une route mouvante . Ainsi se renversent les notions, len-haut et len-bas se confondent pour sunir finalement :Bientt le bruit des voix grandit, senfle comme un chant : le fleuve ! rptent les voixdes gens de Meroe, le fleuve ! Regardez, cest le fleuve ! Ils sont arrives au terme duvoyage, aprs tant de temps, tant de morts, ils sont arrives a Ateb, la ou senracine lefleuve du ciel. (O 163)Dans cet endroit qui sera le futur Onitsha, le peuple de Meroe pose les fondations desa nouvelle ville. Lendroit ou senracine le fleuve du ciel tant naturellement un lieu sacre, la sacralisation des lieux va imprgner tout le paysage dOnitsha. Lendroit ou sinstalle le peuple de Meroe est dfini comme un Centre, le point de rencontre du sud et du nord : 153La route qui relie les deux versants du monde est infiniment brve, comme si ce ntaitque lenvers et lendroit dun miroir. Les fleuves se touchent dans le ciel, le grand dieuHapy couleur dmeraude, coulant ternellement vers le nord, et ce dieu nouveau deboue et de lumire tranchant les herbes jaunes de la savane et glissant lentement vers le sud. (O 163-164)Dans ce dernier passage, les rferences au Nil sont manifestes : de la mme manireque le dieu Hapy associe aux inondations annuelles et vivificatrices du delta du Nilcoule vers le nord, ce dieu nouveau de boue et de lumire a savoir le Niger en constitue le miroir coulant dans le sens oppose, vers le sud Jamais il ne pourrait se sparer du fleuve, si lent, si lourd. Fintan restait immobile sur lembarcadre, jusqua ce que le soleil descende vers lautre rive, loeil dAnyanu divisant le monde . (O185).Jusquici, nous avons traite du fleuve en tant que phnomene, a savoir en tant quentitdont lexistence et la prsence sont fondes dans lexprience des personnages desfleuves concrets ou des donnes de perception que les personnages peroivent commefleuves, ou bien dans une narration mettant en rcit des fleuves rels.Dans le chapitre suivant, nous allons explorer les strates dinterprtation dpassant leniveau concret de lobservation pour arriver a une interprtation symbolique du fleuve.2 Dans le texte, le fleuve constitue le Centre symbolique, lentit autour de laquelle lecosmos humain est organise. De la se dduisent plusieurs de ses rles : il est la matrice du monde avec des mythologies qui y sont relies. Il est divin, une divinit prenant des formes anthropomorphiques dans lincarnation des naades, et il est le lieu dune rvlation et dun nouveau commencement.3 Le lien entre le caractre spatial du fleuve et son caractre temporel, dorigine, estexplicite par Sabine Rodes dans Onitsha ou ce personnage dit que le Niger est leplus grand fleuve du monde, parce quil porte dans son eau toute lhistoire deshommes, depuis le commencement (O 105) situant implicitement le commencement de la race humaine en Afrique. Ses propos sont lies lide de lespace fluvial comme sige de la naissance des cultures gyptienne et meroenne. 4 Aussi bien la narration de la nouvelle Trsor que Geoffroy dans

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