很有意思的法语话剧剧本--Rue des Oublittes.doc

Dans un jardin public, Gontran tourne en rond autour dun banc. Entre Amde.Amde: tiens, Gontran! Salut, comment a va?Gontran: mal, mon vieux, trs mal.Amde: Que tarrive-t-il?Gontran: Jai fait une btise, une trs grosse btise.Amde: laquelle?Gontran: je ne peux pas te la dire, jai trop honte de moi.Amde: A ce point-l?Gontran: si seulement je pouvais oublier. Mais je ne peux pas: a mobsde, je ne pense qu a!Amde: et puis a ne changerait rien.Gontran: hein?Amde: mme si tu oublies, ta victime sen souviendra. Car je suppose que ta grosse btise a fait des victimes?Gontran: si joublie, elle oubliera.Amde: tu en es si sr?Gontran: la victime, cest moi.Amde: je ne comprends pas!Gontran: on peut faire du mal aux autres, mais on peut sen faire encore plus soi-mme. Nest-ce pas? Imagine quon te dise:ne mets pas ton doigt l; tu le mets quand mme, ton doigt est arrach. Cest toi qui fais la btise, cest toi la victime.Amde: Daccord. Mais, dans ce cas-l, mme si tu oublie. ton doigt, lui, sen souviendra.Gontran: Cest un exemple. Il ny a pas que le corps dans la vie, il y a aussi lesprit.Si seulement je pouvais oublier le mal que je me suis fait.Amde: Oh, mais a, cest possible. Tu connais le marchand de souvenirs?CHANSONChez le marchand de souvenirsOn peut dun coup ensevelirSon pass et puis dguerpirPour se lancer dans un nouvel avenirGontran: Celui de la rue des oubliettes?Amde: Oui. Eh bien, nas-tu jamais pens que pour vendre des souvenirs, il fallait bien quil en achte?Gontran: Je ne vois pas le rapport: il vend des cartes postales, des bibelots.Amde: Tu devrais aller faire un tour dans son arrire-boutique.(Ils sortent)2Larrire-boutique du magasin de souvenirs ressemble au laboratoire dun savant fou. Attabl un bureau, le marchand de souvenirs se livre quelque exprience obscure. Dans un coin, un fauteuil fait face un rideau ferm. Dans un autre, une grande armoire. On frappe la porte.Marchand de souvenirs: Entrez.(Roselyne, sa secrtaire, passe le nez par la porte)Roselyne: Des clients pour vous.Marchand de souvenirs: (prenant une posture majestueuse): Faites entrer.(Barnab entre en poussant son ami Rodolphe qui se cache aussitt derrire lui)Barnab: Monsieur le marchand de souvenirs?Marchand de souvenirs: Cest moi. Quest-ce qui vous amne?Barnab: Mon ami Rodolphe.Roselyne: Ce nest pas vrai, cest lui.Barnab ( Rodolphe): Oui, mais cest ton anniversaire!Roselyne: Oui, mais cest ton ide.Marchand de souvenirs: Dpchons, mon temps est prcieux.Barnab: Voil: mon ami Rodolphe est trs timide, surtout avec les filles.Roselyne: Oh, les filles.Barnab: Il na mme pas os en inviter une pour son anniversaire: une vraie maladie! Mais pour tre guri, il suffirait quil se souvienne de leur avoir dj parl une fois avec succs. Cest ce que je voudrais lui offrir, un truc pas trop cher, je ne sais pas moi, le souvenir dune ou deux amourettes.Roselyne: Pas pour de vrai, hein? Juste en souvenir.Marchand de souvenirs: Ne vous inquitez pas, vous naurez rien faire.Roselyne: a fait mal?Marchand de souvenirs: parfaitement indolore. Cela ne prendra que quelques secondes et vous serez libr de tous vos complexes.Barnab: Tu vois, je te lavais dit.Marchand de souvenirs( Barnab): Je vous demanderai de sortir, car je ne peux pas dvoiler devant tout le monde des souvenirs confidentiels, Barnab: Je comprends.Marchand de souvenirs: Vous naurez qu en profiter pour payer ma secrtaire.Barnab ( Rodolphe): Tu me raconteras.Roselyne: Tu ne vas pas me laisser tout seul?(Barnab sort, le marchand de souvenirs pose sa main sur lpaule de Rodolphe et le force sasseoir dans le fauteuil face au rideau)Marchand de souvenirs: Si, il va vous laisser tout seul, vous allez vous asseoir ici et nous allons discuter. Quel est votre type?Roselyne (il sursaute): O a un type?Marchand de souvenirs: Je vous demande si vous prfrez les brunes, les rousse, les blondes, les grandes, les petites ou les frises?Roselyne: Je ne sais pas moi, je nai jamais essay.(Le marchand de souvenirs fouille dans un tiroir et en sort des fiches)Marchand de souvenirs: Je vois. Je crois que jai ce quil vous faut. O est passe ma tlcommande souvenirs? (Il actionne linterphone) Roselyne, la tlcommande!(Roselyne entre avec la tlcommande)Roselyne: Voil!Marchand de souvenirs: Je vous ai dj interdit de vous servir de cette tlcommande pour la tlvision. Dailleurs je vous ai interdit de regarder la tlvision pendant vos heures de travail. Vous avez autre chose faire!Roselyne: Autre chose? Fallait pas ouvrir une boutique de souvenirs dans une ville o ya pas un touriste. Tu parles dun dsert!(Elle sort)Marchand de souvenirs: Quel cauchemar. Bon, reprenons. (Il prend sa fiche) Souvenir numro 633.213.(Il compose les chiffres sur la tlcommande face au rideau. Celui-ci souvre.)3.Derrire le rideau rouge, on dcouvre une petite scne sur laquelle se tient un personnage masqu.Rodolphe (il sursaute): Aaah, qui cest?Marchand de souvenirs: Cest vous.Rodolphe: Moi?Marchand de souvenirs: Oui. Pour linstant, cest un souvenir sans visage, mais bientt ce sera le vtre. Arrtez de bouger, et regardez la suite.(Une jeune fille, Marguerite, apparat sur la scne et se jette au pied du personnage masqu)Marguerite: Non, ne me dis pas que cest vrai. Ne me dis pas que tu me quittes. Je ferais tout pour toi, je me mettrais en quatre: avec mon premier ptale, je recueillerais la rose du matin pour te dsaltrer; avec mon second ptale, je tventerais pour tapporter de lair frais. Avec le troisime, je caresserais ta peau, et avec le quatrime.Personnage masqu: Excuse-moi de te couper, Marguerite, mais voil, je suis allergique aux fleurs. Je ny peux rien, jai une avis du mdecin.Marguerite: Fais voir.(Il lui tend un papier. Elle le parcourt rapidement et lui rend)Marguerite: Un amour impossible! Que cest beau!Personnage masqu: Moi qui taimais un peu, beaucoup, la folie.Marguerite: Adieu!(Elle sort. Il dchire le papier)Personnage masqu: . Pas du tout! (Il rit) Ah, ah, ah! Suivante!(Il se tourne de lautre ct et fait entrer une autre jeune fille, Florence)Florence: Tu mas appele?Personnage masqu: Je taime!Florence: Non, cest vrai? La chance que jai!Personnage masqu: Profites-en, car je ne sais pas combien de temps a va durer: vous tes nombreuses tre amoureuses de moi!(Il la prend dans ses bras. Le rideau se ferme)4.Rodolphe met quelques secondes avant de ragir avec excitation.Rodolphe: Ouah! Quel sducteur! Les filles, il samuse et aprs il les jette. Et des belles. Elle tait bien la premire, la fleur, Marguerite.Marchand de souvenirs: Vous ne croyez pas si bien dire: il narrivait pas loublier, cest pour a quil ma vendu son souvenir.Rodolphe: Si je pouvais tre comme lui.Marchand de souvenirs: Vous allez ltre.Rodolphe: Mais je ne suis pas allergique.Marchand de souvenirs: Bien sr que non, cest un mensonge! (Il frappe dans ses mains) Assistante dimplantation!(Les portes de larmoire souvrent et lassistante dimplantation en sort, revtue dune combinaison spciale. Ses gestes, un peu mcaniques au dbut, se font plus fluides)Assistante dimplantation: Bonjour, je suis lassistante dimplantation.Rodolphe: Au secours, une fille.Marchand de souvenir: Ne craignez rien, ce nest pas une vraie.Assistante dimplantation: Je naime pas quand vous dites a, patron.Marchand de souvenirs: Susceptible avec a . Bon, passons aux choses srieuses: il sagit de mettre dans la tte de Rodolphe ici prsent le souvenir numro 633.213.Assistante dimplantation: Bien, patron. O est le casque?Marchand de souvenirs (se jetant sur linterphone): Roselyne! Le casque!(Roselyne entre aussitt avec un casque hriss dantennes quelle donne sans rien dire lassistante avant de faire demi-tour)Marchand de souvenirs: Je vous ai dj interdit de vous servir de ce casque pour vous promener en moto.Roselyne: Me promener? Dans une ville o il ny a nulle part o aller!(Elle sort)Marchand de souvenirs: Le cauchemar, le cauchemar!Assistante dimplantation: Gardez votre sang-froid, patron.Marchand de souvenirs: Vous avez raison. Pose du casque.(Lassistante dimplantation met le casque Rodolphe)Assistante dimplantation: Je suis prte.Rodolphe: Quest-ce que je dois faire?Assistante dimplantation: Regardez-moi dans les yeux.Marchand de souvenirs: Implantation du souvenir numro.Assistante dimplantation: 633.213.Marchand de souvenirs: Ne bougeons plus.(Rodolphe a les yeux rivs dans ceux de lassistante dimplantation. Le marchand de souvenirs darde la tlcommande vers eux et appuie sur un bouton. Un flash lumineux clate. Rodolphe tressaille)Marchand de souvenir: Voil.Rodolphe: Cest tout?Assistante dimplantation: Implantation russie.(Elle lui enlve le casque. Rodolphe se lve)Rodolphe: Tu sais que tu me plais, toi.(Le marchand de souvenirs lui pose la main sur lpaule et lui fait faire demi-tour vers la sortie)Marchand de souvenirs: Parfait! Rodolphe, vous voil avec un trs beau souvenir qui, si vous en prenez soin, durera toute votre vie. Nous vous conseillons pour cela dy penser souvent, de le chrir, de le noter pour ne pas loublier, et de ne pas trop le raconter pour ne pas luser. Sur ce, bonjour chez vous et bonne chance avec vos futures conqutes.Rodolphe ( lassistante): Comment tu tappelles? On peut se revoir? A quelle heure tu finis?(Le marchand de souvenirs le pousse dehors)Marchand de souvenirs: Quel pot de colle!Assistante dimplantation: Jai t bien, patron?Marchand de souvenirs: Oui. Mais vous navez aucun mrite. Retournez dans votre bote.(Roselyne passe la tte par la porte)Roselyne: Un autre client pour vous.Marchand de souvenirs: Les affaires reprennent. Faites entrer.(Roselyne disparat)Assistante dimplantation: Je peux rester?Marchand de souvenirs: On vous appellera si on a besoin.(Lassistante dimplantation rentre dans larmoire et referme les portes derrire elle)Gontran entre.Gontran: Bonjour, vous tes.?Marchand de souvenirs: Le marchand de souvenirs, oui. Que puis-je pour vous?Gontran: On ma dit que vous pourriez acheter le souvenir dune mauvaise action.Marchand de souvenirs: Vraiment mauvaise?Gontran: Oui. Et contre moi-mme.Marchand de souvenirs (du): Ah.Gontran: Ce sont les pires!Marchand de souvenirs: Peut-tre, mais les plus courantes, et celles dont les gens se dbarrassent le plus rapidement. Elles nont pas beaucoup de valeur sur le march.Gontran: Celle-l est vraiment forte. Et puis il faut que je la vende tout prix, a me rendrait un tel service.Marchand de souvenir: Dites toujours.(Gontran regarde autour de lui, puis baisse la tte)Gontran: Pas voix haute, jai trop honte.Marchand de souvenirs: Qu cela ne tienne, chuchotez, mon ami, chuchotez.(Gontran sapproche et lui parle longuement loreille, sans voir que le marchand de souvenirs fait des passes magntiques derrire son dos avec la tlcommande. Gontran termine son histoire et se recule, penaud)Marchand de souvenirs: Mouais. Je connais peut-tre un mdecin des fous New York que a pourrait intresser.Gontran: non?! Vous seriez prt me lacheter?Marchand de souvenirs: Vous lacheter? Cest moi qui vous rends service: vous vouliez mme le vendre tout prix!Gontran: Cest vrai. Tenez, je vous le donne.Marchand de souvenirs: Merci.Gontran: Comment allez-vous faire?Marchand de souvenirs: Pour quoi?Gontran: Menlever le souvenir de ma grosse btise.Marchand de souvenirs: Quelle grosse btise?Gontran: Tiens. Cest vrai a, au fait, laquelle? Je ne men souviens plus. Je nai jamais fait de grosse btise, moi.Marchand de souvenirs: Vous voyez, je vous en ai dbarrass sans mme vous en apercevoirGontran: a alors!Marchand de souvenirs: Je peux faire plein de choses, je ne peux pas les citer, il y en a trop. Mais bon, pour une petite intervention comme a.Gontran: Fantastique, je suis un homme neuf. Je me sens si lger! Je ne sais mme plus ce que je fais ici.Marchand de souvenirs: Oui, je sais, je suis un gnie. Allez, au revoir.Gontran: Que la vie est belle!(Il sort)6.Le marchand de souvenirs se jette sur linterphone.Marchand de souvenirs: Roselyne!(Elle entre aussitt)Roselyne: Cest quel sujet?Marchand de souvenirs: Nous avons trop de souvenirs en stock. A partir de maintenant, je veux que des clients qui viennent pour acheter. Pour les autres, je ne suis pas l.Roselyne: Yes, sir!(Edouard entre ce moment)Edouard: Excusez-moi, il ny avait personne dans la boutique, la porte tait ouverte.Roselyne: Cest pour acheter?Edouard: Euh.non.Roselyne: Dsole, il nest pas l!Marchand de souvenirs: Ne soyez pas stupide! Fichez-moi le camp!Roselyne: faudrait savoir!(Elle sort)Marchand de souvenirs: Cher ami, quel bon vent vous amne?Edouard: Vous vous souvenez de moi, je suis venu lautre jour vous acheter un souvenir?Marchand de souvenirs: Parfaitement.Edouard: Je voudrais savoir si vous pouvez me le reprendre.Marchand de souvenirs: Pour quelles raisons?Edouard: Ctait le souvenir dun repas dans un grand restaurant: entre, plats, desserts. Surtout desserts. Le grand jeu!Marchand de souvenirs: Ah oui, souvenir gourmand 23.400. (Il sort une fiche dun tiroir) Tenez, jai la fiche ici. Et alors?Edouard: Alors depuis, jai une indigestion.Marchand de souvenirs: Quest-ce que vous avez mang?Edouard: Trop de choses.Marchand de souvenirs: Mais encore?Edouard: Rien que les desserts: gteau au chocolat, crme glace, choux la crme, le flottante, banane flambe et chantilly.Marchand de souvenirs: Vous oubliez la charlotte.Edouard: Ah, il y avait de la charlotte?Marchand de souvenirs: Et en entre?Edouard: Euh, du pt?Marchand de souvenirs: Du foie gras! De quelle couleur tait la nappe?Edouard: Euh. Rouge?Marchand de souvenirs: Blanche. Je parie que vous ne vous souvenez mme pas du troisime plat.Edouard: Le trois mplat!?Marchand de souvenirs: Dsol; je ne peux pas reprendre ce souvenir, vous avez oubli la moiti. Cest un souvenir perdu maintenant, il ne peut plus servir personne.(Il dchire la fiche)Edouard: Le troisime plat?. Du lapin aux olives?. Une sole meunire?(Le marchand de souvenirs secoue ngativement la tte et le pousse dehors)Acte 21.Dans le jardin public, Rodolphe est assis sur le banc et regarde autour de lui avec assurance. Dunky entre en jonglant avec une balle de basket: il dribble, se la passe entre les jambes, mime des paniersRodolphe: H, Dunky!Dunky: Salut, Rodolphe. Quest-ce qui tarrive, tas lair transform?Rodolphe: Le marchand de souvenirs, tu connais?Dunky: Jen viens! Mais a na pas march. Je voulais un souvenir de match de basket, o je suis le meilleur, le champion que tout le monde applaudit et ou je gagne toujours! (Mimant laction, il se retrouve par terre et se relve) Mais bon, il navait pas. Il ma propos dautres choses la place: une tape du Tour de France, un match de foot, du tennisMais moi, mon truc, cest le basket, mec!Rodolphe: Tas vraiment pas de chance, mon pauvre Dunky!Dunky: Non, vraiment pas. Dautant que jai un match tout lheure, et a ne va pas me mettre en confiance.(Il sort en dribblant)2.Entre Morgane. Elle fait semblant de ne pas avoir vu Rodolphe.Rodolphe: Salut, Morgane.Morgane: Ah, bonjour!(Elle continue sa route)Rodolphe: Attends, tu as bien cinq minutes? Je voudrais te parler.Morgane: Quest-ce que tu as me dire?Rodolphe: Viens, assieds-toi l. (Elle sassied ct de lui) Voil, je crois que tu devrais tre avec moi, ce serait mme une chance pour toi.Morgane: Plus maintenant.Rodolphe: Comment a?Morgane: Avant, je taimais bien. Tu tais gentil, calme, timide, secret, peureux mme! Avant, tu me faisais rire. Maintenant, tu me fais piti: tu racontes partout les aventures et tu joues les gros bras devant les filles. Avant, tu nosais mme pas dire ce que tu pensais; maintenant, tu parles fort pour dire des choses que tu ne penses pas. Tu es devenu bte et prtentieux. Et puis, de toute faon, je sors avec Bernard. Il nest pas allergique lui au moins!(Elle se lve)Rodolphe: Non, attends! Je vais tout texpliquer! Ce nest pas de ma faute, je suis all voir un type, cest lui qui ma transform. Je ne savais pas ce que je faisais. Enfin si, mais cest pour toi que je lai fait, parce que je navais pas le courage de te parlerMorgane: Tu vois, maintenant, tu racontes des mensonges(Elle sort. Rodolphe se prend la tte deux mains)3.Barnab entre et sassied sur le banc ct de Rodolphe.Barnab: Alors?Rodolphe: Compltement rat! Jai tout faux! Si seulement je tenais limbcile qui ma conseill daller voir le marchand de souvenirs Je lui casserais la figure!Barnab: Ah? En tout cas, tu peux compter sur moi pour taider le retrouver! O il est cet imbcile?(Amde entre et les aperoit)Amde: Salut, les amis. Comment a va?Barnab: Mumm(Amde sassied ct deux)Amde: Au fait, je voulais vous demand